mardi 26 mars 2013

PROPOSITIONS ECONOMIQUES (3)

ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE + ENTREPREUNARIAT
Faisons un point sur ma vision de l’économie Française : Les clés actuelles sont 1. Assainir l’environnement macroéconomique 2. Doper la croissance via l’entrepreunariat

1. Convergence des opinions sur la macroéconomie

La science économique n’est pas une science dure, mais une science humaine. Dit autrement, vous pouvez trouver dans la littérature spécialisée l’argumentation de tout et son contraire, défendu avec autant de véhémence et même de conviction profonde ! Il faut des années d’études pour se faire sa propre opinion, c’est à dire piocher dans les essais sur l’économie ce qui s’applique avec le plus de pertinence à la situation présente.
Vous aurez constaté dans l’actualité une convergence de vue macroéconomique des divers intervenants : L’EQUILIBRE DES COMPTES, SOLDER LES DETTES CUMULEES, même si cette politique macroéconomique doit provoquer temporairement une récession, elle nettoiera les mauvaises habitudes des différents acteurs économiques, ce qui permettra une croissance beaucoup plus vive et saine lorsque les entreprises auront repris des habitudes inventives et efficaces (point 2).
Cette convergence de vue sur une macroéconomie orthodoxe classique, malgré le génie de Keynes, dont les politiques publiques de Stop and Go ont été très mal comprises appliquées, est partagé par un très large spectre aujourd’hui d’économistes, d’hommes d’Etat, de syndicalistes, de patrons.

2. Concentration sur la création de richesse par le développement des entreprises privées

La macroéconomie prépare le terrain pour que l’économie réelle, celle des entreprises et des consommateurs, prospère. Ce qu’il nous manque désormais, c’est un tissus d’entreprises innovantes,
- qui fournissent des produits et des services nouveaux, combinés,
- avec des caractéristiques certifiées par divers labels, prix, concours, entreprises de certification privées et publiques, locales, régionales, nationales, européennes, internationales
- fiables, sûrs, robustes, éprouvés
- nouveaux (logiciels, moyens de transport, énergies, modes, médecines, etc.)
- en relation entre elles :
o géographiquement : niveau local, régional, national, international
o hiérarchiquement : TPE, PME, Grandes entreprises
o transversalement, d’égal à égal : TPE+TPE, PME+PME, Grandes entreprises entre elles

Idées et exemples sur : http://facebook.com/benoit.fabre.1969


NON, LE PROGRES N’EST PAS LINEAIRE !
Nous vivons encore sur le reliquat de la philosophie positiviste de la fin du 19° siècle, qui pose, en substance, que le progrès augmente de génération en génération, et grimpera bientôt jusqu’au ciel …
Par exemple, les Occidentaux vivent de mieux en mieux soignés, bénéficient d’un confort croissant, en particulier énergétique (pétrole abondant et pas cher, électricité), se déplacent de plus en plus vite et de plus en plus loin, mangent mieux, il y a moins de guerres (mais plus meurtrières), etc.
Or cette droite croissante du progrès a été acquise au prix d’immenses efforts à chaque génération, de sacrifices, et d’échecs monumentaux (2 guerres mondiales). L’idée d’un progrès constant est un leurre dangereux qui nous aveugle et nous laisse assoupis dans le confort d’une social démocratie déclinante par rapport aux peuples qui consentent des efforts vigoureux, les pionniers ou ceux qui veulent les rattraper (USA, Chine, Inde). Je n’imagine aucune autre voie pour nos gouvernants que de nous remobiliser dans un projet réaliste pour le 21° siècle, qui souligne les difficultés à venir que notre génération devra surmonter.

DROIT AUX VACANCES A L’HOTEL ???
Un nouveau rapport alarmiste de l’Insee prétend qu’1 français sur 4 a été en situation de pauvreté les 5 dernières années. L’un des critères de confort qui fait son apparition à cette occasion est le droit à passer des vacances hors de chez soi, non pas dans la famille, mais en location à l’hôtel ou à la semaine ou au mois …
Nous sombrons dans un misérabilisme administré par l’Insee, alors que le seul vrai indicateur de pauvreté est le taux de pauvreté absolu (panier de biens essentiels, logement). Poursuivre dans la voie d’indicateurs de pauvreté relative mène dans l’impasse un pays désargenté, crée de la frustration artificielle dans un pays de dépressifs (consommation de psychotropes record).
PS_1. Je n’ai moi-même pas les moyens de me payer l’hôtel, mais je vis très bien quand même, je n’ai pas à me plaindre pour autant … Cela ne fait pas de moi un pauvre, ni un malheureux, ni un pauvre malheureux !
PS_2. On parle de seuil de pauvreté à moins de 1000 euros par mois : par individu, par adulte, ou par ménage ? Çà change tout …

POLITIQUE INDUSTRIELLE POUR LA FRANCE
L’état doit coordonner, via un Plan incitatif, 3 types de sociétés industrielles et commerciales, qui se recoupent partiellement :
- Les TPE et PME à vocation à exercer leur activité sur le territoire national. Servent à créer de l’emploi, et à générer des recettes fiscales
- Les start-up = jeunes pousses innovantes, destinées à mettre la France à l’abri des pays compétiteurs internationaux, par la prise de plusieurs coups d’avance, comme on dit au jeu d’échecs. Il semblerait qu’actuellement les sociétés de structure légère type jeune pousse soit une forme plus innovante que les grandes sociétés (car les start-up se consacrent à l’innovation, pas au casino financier, ni au monopoly des rachats d’entreprises, ni à prendre l’ascendant par une publicité + un marketing écrasant et cher)
- Les entreprises exportatrices, les plus mûres et les plus performantes, type grands groupes et grandes moyennes entreprises, qui rapportent des devises et du prestige + de l’influence à la France.
On voit se dégager des entreprises de formes très distinctes, avec des vocations différentes. Toutes ont leur rôle à jouer, toutes méritent d’être aidées par l’Etat pour son propre intérêt bien compris, via un plan incitatif clair et bien compris par les entreprises et les administrations, et par une fiscalité bien adaptée (notamment qui limite les charges fixes qui étranglent les entreprises en cas de retournement de conjoncture, ce qui fait tellement peur aux entrepreneurs qu’ils n’embauchent pas en période favorable dans un pays où il est si difficile de débaucher en période défavorable …).

RELOCALISATION DES EMPLOIS DE PARIS VERS LA PROVINCE
Vers les métropoles régionales, les préfectures, les sous-préfectures
- En temps normal, le trafic routier est à saturation, que penser de l’apoplexie en cas de neige …
- La pollution locale de l’air devient préoccupante (allergies, asthmes)
- Le prix de l’habitat pour les particuliers est bien trop élevé 1. Par rapport aux salaires 2. par rapport à la province
- Le niveau du salaire est 1. élevé par rapport à la province (coût supplémentaire pour les entreprises) 2. Insuffisant pour les salariés par rapport aux prix de l’habitat Il serait temps que les entrepreneurs s’aperçoivent que la main d’œuvre qualifiée ou non est présente en province, que le coût de la vie y est moins cher, que les cadres comme les employés y vivent bien, que l’information y circule (Internet, journaux, livres+DVD avec Amazon.fr et librairies locales, téléconférences, train TGV, avion), que les loisirs en nature sont agréables, etc.
Qu’en est-il du coup de pouce initial de l’Etat ? Pourrait-on faire un point sur la vision du gouvernement de l’aménagement du territoire ?

OBJECTIF DETTE CUMULEE ZERO
Il arrive toujours le jour où les individus, les entreprises, les états, doivent rembourser leurs dettes, car elle devient contre-productive. C’est le cas pour la France aujourd’hui.
Quel objectif fixer au niveau de la dette ? Le niveau zéro, c’est celui qui nous donnera les marges de manœuvres maximales dans un siècle où les menaces sont nombreuses et certaines, bien qu’on ne puisse en prévoir la date : crise climatique (montée des eaux, inondations pluviales dues à la modification des climats locaux), pollution -> dépollution, fin du pétrole pas cher, pression sur les matières premières (agricoles, énergétiques), guerres plus ou moins graves, etc. Les politiques keynésiennes de Stop and Go ne sont pas possibles dans l’état actuel de l’endettement : Pour relancer, encore faut-il avoir du cash disponible ! Il faut donc oublier le mythe de la croissance qui va produire des revenus, ce mythe ne fonctionne pas depuis 30 ans. Autrement dit, se contenter de 0% de croissance, à condition de rembourser la dette. Une croissance de 3% / an qui s’appuie sur une dette supplémentaire de 3% / an, ce n’est qu’une fallacieuse illusion à destination d’un électorat économiquement immature !
Pour se désendetter, il faut jouer sur au moins 3 leviers :
• Lever plus d’impôts (signe de la capacité d’un état à faire comprendre la gravité de la situation à ses concitoyens)
• Baisser les coûts : coûts de fonctionnement (salaire, statut, calcul de la retraite des fonctionnaires des 3 fonctions publiques + coûts de transaction, de circulation et de stockage de l’information, les infrastructures, la politique des achats), coût de la politique sociale (baisse des retraite au-delà d’un minimum, participation financière à son maintien en bonne santé). Néanmoins, se donner comme objectif de baisser de moitié l’effectif de population en situation de pauvreté absolue.
• Vendre les bijoux de famille qui ne sont pas essentiels aux fonctions régaliennes de l’état : Vente d’immeuble et terrains (SNCF, armée, mairies, etc.), privatiser au maximum les régies et entreprises publiques (EDF, GDF-Suez, SNCF, etc.), réduire et éliminer les participations non stratégiques de la Caisse des Dépôts et Consignations, ne plus investir dans des projets de développement économique coûteux (autoroutes, programmes d’armes militaires coûteux).

PEDAGOGIE EXPLICITE MULTIMEDIA DES POLITIQUES MENEES
Hier soir, j’ai assisté à la télévision à un excellent discours économique du Président de la République, mais suite aux commentaires que j’en ai entendu de la part des journalistes, des politiques, ou de la population, et au delà même de la mauvaise foi partisane, il me paraît évident maintenant que le message a été mal reçu et mal compris. Pourquoi ? Parce que le discours s’adressait plus aux experts en économie, qu’à la population. Nous sommes en présence d’une déformation cognitive qui veut qu’un langage technique est rarement transmissible à un non expert : Les médecins, lorsqu’ils conversent entre eux, ne sont pas compréhensibles par les patients. Idem pour la profession des avocats, des ingénieurs, etc.
Par conséquent, ce que je préconise, en plus du discours et des décisions entre experts, c’est l’utilisation abondante de voies éditoriales et de diffusions multimédia variées, pour que le message soit au moins compris par les électeurs, même si il ne suscite pas forcément l’adhésion. Les électeurs ont le droit et le devoir, en démocratie, de savoir et de comprendre pour quoi et pour qui ils votent, c’est le minimum !
Concrètement, il s’agit de créer des petits films à diffuser sur internet, au cinéma, à la télévision, des video-disques ; De propager des résumés et des présentation du type « powerpoint » ; D’écrire des livres pour enfants ; De proposer des bandes dessinées ; De créer pour ordinateur des jeux vidéo, des « serious games » ; D’imprimer des tracts et de les expliquer via le contact humain direct de militants formés ; De coller des afficher explicites ; De programmer des sessions de conférences et de cours du soir ; de commander des œuvres de fiction littéraires, des nouvelles brèves ; de vendre des revues de familiarisation aux notions de bases ; etc.


EPICERIES – SERVICE PUBLIC
En contrepartie d’une liberté totale d’ouverture des commerces dans les villages (moins de 10000 habitants), jours fériés et vacances scolaires incluses, pour l’animation des villages moribonds en France, le législateur devrait exiger une dérogation au droit du travail : 5 jours de travail par semaine, quels qu’ils soient, 2 jours chômés consécutifs, primes de rendement, d’assiduité, et de dérogation au droit commun du travail.
Tout le monde devrait y trouver son compte. Valable pour Paris et les zones touristiques également.


LA VITRINE DE LA FRANCE, CE DEVRAIT ETRE MARSEILLE
Aujourd’hui gangrénée par l’insécurité, le chômage, la délinquance, les incivilités, la désindustrialisation, mais forte d’un multiculturalisme ethnique et confessionnel, si nous réussissons, non pas seulement le rattrapage de Marseille, mais la vitrine pour la France, alors on peut-être certain que les problèmes de toutes les grandes villes françaises seront résolus.
J’attends les milliards d’investissement public + privés en habitat social écologique régulé par des concierges bien renseignés, j’attends les renforts policiers tant qu’on se tuera à Marseille, j’attends des plans d’actions industriels (nouvelles technologies avec les facultés, développement d’un port enfin efficace ! : concession d’un port privé aux Chinois si nécessaire … , pipe-lines de pétrole et de gaz, lignes d'électricité à très haute tension).


HALTE A L’ETAT LIBERTICIDE
La constitution française devrait interdire par principe l’état de se mêler (juridiction, législation) de ce qui relève des affaires privées.
1. Exemple des formes de sexualités librement consenties
2. Exemple du droit du travail, où il est actuellement interdit de travailler le Dimanche. Il suffit d’imposer de libérer le Mercredi (jour des enfants en France actuellement) si le Dimanche est travaillé, pour ceux qui doivent prendre soin de leur famille, et d’imposer une sur-rémunération horaire négociée par branche salariale, par exemple dans une fourchette de +25% à +100%. Ceci permettra d’arrondir les fins de mois salariales des célibataires, des étudiants, des retraités, de ceux qui n’ont pas d’enfants à charge sous leur toit, soit entre 0 et environ 21 ans (âge de la majorité dans la Rome antique, et ce n’est pas un hasard, mais une réalité biologique observable …).

INFORMATION, CONTROLE, VERIFICATIONS A L’AIDE D’ENTRETIENS PAR CONTACT DIVERSIFIE ALEATOIRE
Les ingénieurs de contrôle qualité ont inventé une méthode très efficace pour savoir si les produits fabriqués étaient conformes aux standards de qualité attendus, ce sont des statistiques faites sur des échantillons sélectionnés de manière aléatoire et diversifiée. Ce qui doit être exhaustif (complet), ce n’est pas le nombre de pièces contrôlés, mais la totalité des divers processus et types de pièces.
Appliqué à un pays, une région, une entreprise, cela donne des individus, quels que soient leur grade et leur niveau hiérarchique, qui acceptent de rentrer en contact aléatoirement dans un couloir, à la cantine, au cinéma, dans la rue, au café, et qui discutent pour évaluer mutuellement leur situation, respective, leurs savoirs, leurs croyances, leurs mythes. L’important c’est de n’émettre, de ne penser aucun jugement de valeur, mais de comparer son système de valeur à celui des autres, surtout indépendamment du nom et de l’identité de l’individu avec lequel on discute, car en plus on a de grande chances de ne plus jamais le recroiser dans sa vie, à part si on se plaît et qu’on échange nos cartes de visites.
Grâce à cette méthode issue du contrôle qualité, on s’aperçoit très vite de l’ambiance dans une entreprise, un village, une région, un pays. Pour ceux dont c’est la responsabilité, et qui en ont la force, ils (elles) pourront ensuite prendre des actions correctives. Puis recommencer une autre campagne de sondage un peu plus tard pour vérifier l’efficacité des actions correctives entreprises.

En ce qui concerne les journalistes et les policiers, ils ont un outil similaire indispensable dans leur panoplie, c’est l’interview en direct suivie des vérifications des informations.

PARLER AUSSI DANS LES MEDIAS DE CE QUI FONCTIONNE BIEN
Je mets en garde les média (télévision, presse écrite) contre l’effet de loupe, qui veut que chaque événement négatif dans le pays ou sur la planète soit repris en boucle, avec un effet d’annonce et sans le recul de l’analyse, par des journalistes qui chassent en meute sur les mêmes terres. Par exemple, alors que statistiquement l’insécurité dans les campagnes était bien pire en 1900, les paysans de l’an 2000 se sentent plus en insécurité. De même, on se ressent plus en insécurité dans les villages que dans les grandes villes, ce qui est contraire à la logique des statistiques. C’est l’effet psychologique qui joue à fond via la concentration en loupe de la télévision.
Pour lutter contre ce ressenti de peur et de déclin économique, je suggère fortement aux médias de consacrer 1/3 de leur temps de parole lissé sur le moyen terme aux bonnes nouvelles, aux « trains qui arrivent à l’heure ». Vraiment, le moral des auditeurs a besoin d’être soutenu, le public veut découvrir comment font ceux qui s’en sortent pour les imiter, et ceux qui réussissent ont besoin de reconnaissance pour continuer à se battre dans la compétition économique.

ORGANISATION DE LA FRANCE : METROPOLES REGIONALES + COMMUNAUTES « DE PAYS LOCAL»
Il est temps d’aplatir le mille-feuilles qu’est l’organisation du pouvoir en France, avec son inévitable cortège de rivalités d’hommes, ses lourdeurs administratives (normes, décisions croisées), et ses coûts de fonctionnement.
Je propose 2 types de fédérations de pouvoir, selon le type de territoire, urbain ou rural :
- les métropoles régionales, qui fusionnent la substantifique moelle des mairies, des agglomérations, des communautés de communes en milieu urbain et suburbain. Par exemple le grand Paris, le grand Lyon, le grand Marseille, le grand Toulouse, le grand Montpellier, etc.
- les communautés de « pays local», c’est à dire de territoire local, qui fusionne la substantifique moelle des mairies, agglomérations, communautés de communes des territoires ruraux actuellement isolés, éparpillés et non coordonnés, autour de leur sous-préfecture ou de leur préfecture locale.
L’objectif des métropoles régionales et des communautés de pays local serait de coordonner les investissements et les prises de décisions dans l’intérêt du niveau de proximité correspondant, de gérer une administration locale unique et obéissant à un seul exécutif politique, de veiller à l’équilibre des comptes et à l’épuration progressive des dettes accumulées dans son périmètre de responsabilité, ce qui veut dire également la capacité à lever un impôt dédié, clairement traçable chaque année par les contribuables, par exemple via un résumé des impôts perçus localement envoyé à chaque citoyen.
Dans cet esprit, les maires au niveau local deviendraient des médiateurs de cas particuliers difficiles avec l’administration de proximité, et les députés au niveau régional deviendraient des médiateurs sur des dossiers délicats de leur circonscription par rapport au pouvoir régional.

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