dimanche 24 mars 2013

GAUCHE (2)

POURQUOI JE SOUTIENS LES SUCCESSIFS GOUVERNEMENTS DEMOCRATIQUES DE LA FRANCE
Oui j’ai soutenu de mieux possibles des gouvernements de droite et de gauche de la France, lorsqu’ils allaient dans la bonne direction. C’est pour l’intérêt bien compris de la France et des Français.
D’autre part, dans notre démocratie, les élections majeures se déroulement tous les 5 ans, ce qui nous donne en général un an pour réfléchir et un mois pour décider, chacun en conscience. Mais ce que je n’admettrai jamais, c’est la versatilité des électeurs telle qu’à l’élection sensiblement 50% des approbations se concentrent sur une tête et un programme, puis que systématiquement un an plus tard, les sondages ne donnent que 35% d’opinions favorables aux gouvernants :
Soit le programme vendu aux élections était démagogique, irréaliste, la pédagogie d’un programme réaliste n’a pas été tentée. Soit le Français sont impatients, grogneurs, infidèles, et incapables de penser la politique : alors se pose la question « faut-il rester en démocratie populaire », « faut-il en revenir à un suffrage censitaire à définir » ?

OFFRE DE POLITIQUE ECONOMIQUE DU CENTRE
Le centre politique se définit par une double opposition, à la fois à la droite et à la gauche. Pour proposer une troisième voie, le centre ferait beaucoup mieux de faire son marché entre les idées du centre, de droite et de gauche, pour proposer son propre corpus de synthèse. En politique, les politiques à mener n’appartiennent à personne, le copyright n’existe pas, les idées sont issues des conseillers qui les inventent et qui sont payés pour cela, mais ces idées sont adoptées et soutenues par des partis politiques divers qui s’y reconnaissent.
En particulier, je propose au centre (gauche et droit) d’adopter une politique économique panachée :
- La rigueur orthodoxe des comptes : pas de déficit annuel du budget, objectif dettes nulles pour un environnement macroéconomique sain (inspiration centriste), et une liberté de marge de manœuvre en cas de coup dur géopolitique (inspiration gaulliste, armées)
- Le soutien à l’entreprenariat, pour accélérer la croissance (inspiration libérale, droite)
- La redistribution : produire plus et mieux (écologie) pour redistribuer plus aux pauvres (inspiration de la gauche, voire catholique)

CAS DE NECESSITE DE L’ARBITRAGE DEMOCRATIQUE
En politique, il faut distinguer ce qui relève des sciences dures : les règles bien établies par le raisonnement et l’expérience, et ce qui relève des sciences humaines : hypothèses, déductions, qui ont une base fragile. Les règles n’ont plus à être arbitrées, mais appliquées, jusqu’à ce qu’un événement majeur ne vienne les remettre en cause ; Par contre, les raisonnements contraductibles relèvent pleinement du champ de l’arbitrage, et en démocratie, l’argumentaire est confié aux spécialistes, qui tentent de convaincre le peuple qui décide directement (vote, élection, referendum), ou indirectement via les élus du peuple (chambre des conseillers, chambre des décideurs, président, premier ministre, ministres).
Cas typique, l’économie des pays développés est rentrée en stagnation depuis 40 ans. Les économistes de gauche ne jurent que par Keynes (la redistribution du pouvoir d’achat a la capacité de relancer les affaires du pays). Les économistes de droite s’accrochent à la gestion en bon père de famille, qui veut que les budgets soient équilibrés en termes de recettes et de dépenses, pour ne pas mettre en péril l’avenir du pays. Qui a tors, qui a raison ? Les deux raisonnements, réellement opposés, sont exacts scientifiquement. En démocratie, seul le peuple sera plus convaincu par un raisonnement antagoniste que par un autre, et le vote tranchera en faveur d’un point de vue ou de l’autre.
Tentative de dépassement scientifique. Nous avons besoin d’aller plus loin, de trancher définitivement le débat, pour pouvoir passer à l’arbitrage public d’autres aspects de la politique. 40 ans de débat public ne sont pas arrivés à résoudre l’énigme. En fait, la politique keynésienne faite de stop and go a marché dans les années 1950-60 en Angleterre (Beveridge). La gauche a essayé de l’adopter en France dans les années 1980-90. Mais en ne faisant que la moitié facile de la politique économique, les relances en phase basse des cycles (« go »), sans jamais réaliser la phase difficile de la théorie (« stop »), c’est à dire les économies en phase haute des cycles, pour rembourser les créances et économiser en vue des temps difficiles. Dans ces conditions, je conseille fortement d’abandonner les politiques keynésiennes en France, en tout cas en ce moment et au vu du peu de vertu économique des élites et de nos concitoyens. Au contraire, j’appuie la rigueur des comptes, qui nous évite de spéculer sur des reprises éventuelles, de miser sur notre petite vertu financière, et de plus a la capacité à encourager des stratégies adaptatives de la part des acteurs de l’économie (entreprises, salariés, actionnaires, état) qui permettent une plus forte relance économique lorsque les fondamentaux du cycle haut se présentent.

EDUCATION AU LIBRE CHOIX, AUX DECISIONS ECLAIREES
Comme tout bon père, je souhaite sincèrement, viscéralement, que mes enfants me dépassent, qu’ils soient plus forts que moi, physiquement, intellectuellement, moralement. Si mon éducation y parvient, ainsi que l’éducation par l’école, j’aurai réussi ma vie sur le point de la transmission du flambeau.
De même, en temps que chercheur-enseignant, je consigne et je publie l’essentiel de mes recherches dans mes blogs, pour vous éviter des années d’errance en recherche, c’est du temps gagné ; tout le monde n’a pas l’esprit de chercheur, on a aussi besoin de beaucoup de managers qui intègrent les différentes sources d’information, et se forgent leur propre opinion grâce à leur capacité de libre arbitre qu’ils ont développé via des exercices à l’école notamment, ainsi qu’en ce qui concerne mes enfants, en famille.
C’est parce que je valorise l’éveil à l’autonomie et au libre arbitre intellectuel, que je suis radicalement incompatible avec les sectes, fondées sur l’obéissance aveugle à un gourou. En particulier, la secte des francs-maçons s’ingénie à me pourrir la vie dans mon village, parce que leur hiérarchie, un patriarche d’un autre temps, un parrain dirait-on dans la mafia, ancien maire du village pendant 30 ans, qui a vidé le village de toute concurrence intellectuelle, a décidé que les urbains, plus éduqués que les ruraux, ne devaient pas lui faire concurrence sur son territoire.
En ce qui concerne les journalistes qui se sont renseignés sur la situation, ils ont très mal travaillé parce qu’ils se sont contentés d’un renseignement d’ambiance (rumeur allègrement répétée et déformée à l’envie), sans se poser la question de l’origine de ces rumeurs, du pourquoi et du comment, de la légitimité de la source – origine, sans interviewer évidemment le principal concerné, moi-même. Après interview et vérification, ils auraient pu se rendre compte de l’évidence, un menteur émettait des rumeurs contre moi ! Enfin, espérons que cette histoire lamentable de diffamation, ainsi que sa résolution, donnera une bonne leçon de pratique journalistique à la profession …
Mais au fait, que fait la police ? Et leurs contrôleurs, l’IGPN+IGS …

PSYCHOTHERAPIE : ENTRAINEMENT AUX DECISIONS
Dans l’ancienne éducation, il était de mise que tout vienne de plus haut : du père de famille, de l’enseignant en cours magistral, du patriarche du village, etc.
Actuellement, je constate que l’information est partout, sur internet, via Google par exemple, sur les chaînes d’information télévisées 24h/24 (par niveaux : local, national, international), mais que le public sait très peu les utiliser pour en tirer des conclusions concrètes, par eux-mêmes, sans se reposer sur les journalistes-analystes officiels.
Ce que je vous propose, c’est l’entrainement aux choix et aux décisions, indispensable au monde moderne. Par exemple :
- lorsque votre enfant tombe sur un dessin animé qui l’intéresse parmi les nombreuses chaînes spécialisées, dites-lui : « ça t’intéresse ? ». S’il répond « Oui », laissez le regarder et dites « c’est bien pour toi ».
- Si votre enfant s’ennuie, demandez-lui « qu’est ce que tu veux faire ». Lorsque vous aurez une réponse, encouragez le dans son choix, même si un autre choix aurait était plus facile pour vous. Partez sur l’hypothèse qu’il fait toujours le bon choix, par définition. Vous constaterez progressivement la pertinence de ses choix, et vous admirerez son caractère affirmé !
- Messieurs, lorsque vous choisissez vos fruits au marché ou au supermarché, tous les fruits d’un cageot sont mûrs de la même manière, donc si vous tenez absolument à palper avec l’autorisation du marchand, palpez-en donc un seul, ça abime moins les fruits …
- Mesdames, lorsque vous courrez les magasins en ville, vous observerez vous-même qu’il n’y en a qu’une poignée qui propose des vêtements pour votre âge, votre taille, vos assortiments de couleurs, vos coupes rêvées. Donc, après avoir dans une première phase repéré cette poignée de magasins (qui se renouvelle néanmoins chaque année), allez droit au but.
- Lorsque vous voulez acheter un objet de valeur, comme une voiture, renseignez-vous d’abord sur internet (comparez les caractéristiques et les prix), puis, bien informés, rendez-vous dans quelques magasins pour la négociation des prix et des délais de livraison.
- Au lycée, en lettres, lorsque plusieurs sujets sont proposés à l’examen, une rapide lecture superficielle vous suffira pour déterminer quel sujet vous inspire le plus. Le choix fait, tenez-vous y sans regret jusqu’à la fin de l’épreuve. Le regret est contre-productif.
- En mathématiques, filez la démonstration jusqu’au bout. En physique, les points ne sont acquis en totalité qu’après une application numérique juste (2 chiffres + l’ordre de grandeur 10 puissance n)
- Jeunes gens, en amour, lorsque vous choisissez un partenaire, tenez-vous y un certain temps, sauf catastrophe : de toute manière, l’amour s’épuise avec le quotidien, et au mieux naît la tendresse, au pire la haine. Si vous multipliez les échecs, vous avez un problème avec vous-mêmes, il vaut mieux engager une psychothérapie avec un professionnel que perdre son temps à chercher un nouveau partenaire …
Cette éducation au choix est favorable autant à celui qu’on entraîne, qu’à celui qui entraîne (parent, enseignant, psychothérapeute : psychologue comportementaliste / psychologue cogniticien). Vous verrez bien à l’usage …

SIMPLIFICATION DES DECISIONS COMPLEXES
Toutes les décisions ne sont pas élémentaires, même pour les personnes entrainées et les experts. En Intelligence Artificielle, branche en pointe de l’informatique, on a appris à décomposer une décision complexe en une succession de décisions plus simples : c’est ce que l’on appelle « l’arbre de décision ». Par exemple,

Dans la tâche ultra-complexe de reconnaissance des visages, et quasi-ingérable en temps de calcul machine si l’on si prend mal, on peut effectuer la cascade de tests de décision suivante :
Présence d’un ovale, de 2 yeux, d’une bouche, de cheveux ?
Si oui, probablement un humain ;
Si non, probablement un animal ;
Si humain, quelle couleur des cheveux ?
- noirs, châtain, blond, roux, chauve
Si humain, combien d’oreilles ?
- 0 ? Alors vérifier si Cheveux longs ? Si non, pas humain.
- 2 ? Alors photo de face cheveux courts.
- 1 ? Alors photo de profil, ou cheveux longs d’un côté.
o Tester si le nez est au milieu de l’ovale ou sur les côtés
• Si sur les côtés, alors photos de profil
• Si au milieu, alors photo de face. Tester si cheveux longs d’un côté
• Si oui, alors c’est une photo de face avec une coupe de cheveux asymétrique
• Sinon, probablement non humain, ou photo mal cadrée inutilisable
Tester Couleur de peau ?
- Origine génétique de type africaine, européenne, asiatique
Etc. : Continuer les tests en cascade, afin de réduire l’espace de décision jusqu’à ce que la base de donnée à laquelle va être comparée la photo soit suffisamment petite, pour que le temps dans lequel l’algorithme final qui va compter les similarités entre les 2 visages superposés (photo connue, et photo inconnue recadrée) reste suffisamment petit pour être gérable et exploitable en situation, par des machines informatiques d’une vitesse usuelle.
Finalement, vérification et validation de la décision de la machine par un opérateur humain, pour limiter les erreurs de l’automatique (erreur de programmation de l'arbre de décision, erreur dans l'exécution d'un test élémentaire, bug = erreur involontaire d'écriture du programme, virus = destruction volontaire hostile d'une partie du programme).

Egalement, derrière le choix apparemment simple d’un livre à lire se cachent plusieurs décisions :
Est ce que je veux un éventail accessible de livres récents, et si je ne suis pas sûr de la catégorie de livre que je veux lire : aller chez un libraire
Si je veux connaître tous les livres parus sur un sujet précis, puis choisir entre ceux là seulement : utiliser une base de donnée proposée par un libraire sur Internet
Que faire face à un livre ? Hiérarchiquement :
1. Analyser le titre et le sous-titre
2. Lire la quatrième de couverture (dos du livre)
3. Si toujours intéressé, parcourir la table des matières, surtout les titres des chapitres
4. Regarder le prix de l’ouvrage
5. Si intéressé, chercher dans le rayon du libraire ou la base de donnée internet 2 ou 3 livres qui ont des titres qui approchent le premier titre
6. Faire le même travail d’analyse sur les 3 livres
7. Les classer par ordre de priorité d’achat : 0, 1, 2, ou 3
8. Vérifier que la somme totale est compatible avec votre budget
9. Payer
10 Lire
a. trouver le calme et la tranquillité,
b. prendre le temps de comprendre

Pour résumer, même derrière une décision apparemment simple ou faite intuitivement, se cache en fait un long arbre de décision en machine informatique ou dans votre propre cerveau. C’est en éclatant une décision complexe en de multiples décisions plus simples, par raffinements successifs, que la complexité est rendue accessible aux humains et aux ordinateurs.

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