samedi 16 novembre 2013

GAUCHE (4)

ELEVER LE DEBAT DEMOCRATIQUE VERS PLUS DE RATIONNALITE ET MOINS D’EMOTIVITE !
L’exercice de la gestion publique, que ce soit d’un pays, d’une région ou d’une localité, est un exercice éminemment intellectuel, plus qu’affectif. Certes, les humains ne sont pas des robots et ne se programment pas mathématiquement, mais je mets en garde ceux qui répandent l’affectif à tous les niveaux de la décision, ils risquent de provoquer le chaos dans le pays, qui finira d’ailleurs à se retourner contre eux d’une manière ou d’une autre, le chaos ne profitant par définition à personne …

Par exemple, nous assistons conjoncturellement à l’émergence de l’extrême droite, qui rassemble vraisemblablement tous les mécontents, voire les déshérités, de la politique actuellement menée depuis 60 ans. Or je n’ai toujours pas vu sur mes écrans d’information, ni des documentaires bruts objectifs, ni des analyses dépolitisées, ni des débats non insultants entre participants. Quelles sont les théories défendues par leurs dirigeants politiques, déclinés en actions publiques attendues ? Quels sont les divers profils de leurs électeurs potentiels ? Les partis politiques traditionnels peuvent-ils satisfaire certaines des aspirations de ces électeurs, par une méthode (des lois de gouvernement) qui ne trahissent pas les convictions profondes de ces mêmes partis ? Osons la question iconoclaste, y a t’il des idées dans ce parti sulfureux qui méritent d’être retenues, rationnellement ?
Celui qui diabolise ses opposants s’abaisse avec eux, et aveugle son jugement ; La diabolisation, c’est à la fois la facilité, et une méthode contreproductive. Le respect, et la mise à distance si nécessaire, sont les positions que nous entendons promouvoir en politique.

ACCEPTER PLUS DE LIBERTES COLLECTIVES AU NIVEAU REGIONAL : PAR EXEMPLE, DECLINER LES NORMES TECHNIQUES SELON LES SPECIFICITES LOCALES SI NECESSAIRE
On vient de me signaler par oral un problème qui a rapport avec l’uniformité des normes techniques sur le territoire national. On comprend bien que pour le bâtiment par exemple, pour l’agriculture sûrement, les contraintes du milieu ne sont pas les mêmes à Montpellier (mer, chaleur), à Grenoble (montagne, grand froid) ou à Paris (surpopulation, centre économique et politique), etc.
Il se peut donc que les administrations locales ou régionales, sous le droit de regard bienveillant du niveau supérieur (régional, national, européen) puisse soit déroger totalement à un règlement, soit adapter intelligemment aux contraintes locales un règlement, pourvu que le plus de monde possible soit au courant des modifications. Par exemple, la règle serait dans le bâtiment la norme « BBC » (Bâtiment Basse Consommation), l’exception seraient les normes « BBC grand froid » et « BBC climat chaud ».
Il est vrai que par rapport aux produits agricoles, des niveaux de labels existent déjà au niveaux européens, national, régional, départemental, selon des contraintes de conservation et de transportabilité différentes ; Notons bien qu’en général dans l’agriculture un produit local est frais, avec plus de goût que s’il est transporté (chaîne du froid à respecter, délai de péremption), et moins cher (pas de coût du transport, voire de la commercialisation). Sous-entendu que le produit agricole qui arrive à obtenir le label de commercialisation le plus élevé, européen voire mondial, a certainement subi tellement de procédés de conservation qu’il peut être soit sans goût, soit dangereux pour la santé, pour le climat (énergie dépensée dans les transports), soit finalement assez cher.
Finalement, cet exercice de décentralisation des règlements responsabilisera les élus et leurs conseillers administratifs, libèrera la population locale de contraintes finalement perçues plus que tatillonnes, liberticides, ne permettant pas le plein épanouissement des personnalités en correspondance au territoire local.

ECONOMIE = MACROECONOMIE + MESOECONOMIE + MICROECONOMIE
En sciences économiques, il est justifié de distinguer 3 angles d’attaques opposés et complémentaires :
- la microéconomie, qui étudie le comportement typique d’une unité de production d’une entreprise, de la consommation d’un ménage, etc. pour comprendre afin de modéliser mathématiquement, pour trouver les forces, les faiblesses, les ajustements à faire, pour une unité élémentaire.
- La mésoéconomie, qui étudie le comportement émergeant en groupe restreint d’un réseau d’entreprises coopérant, de réseaux de producteurs en concurrence, de réseaux de consommateurs. Traite également d’une branche professionnelle isolément par rapport aux autres.
Comment agir sur ces réseaux pour que leur comportement global soit conforme à l’intérêt de la nation ? Par la formation et l’information, ou seulement par l’indication des impôts (rôle, base, niveau) ? Par la participation aux réseaux, pour mieux les comprendre, puis interagir ? autres propositions ? : Ce domaine est encore très mal balisé par des études théoriques ; il éclate avec les réseaux sociaux sur internet, qui provoque l’ubiquité géographique et le rétrécissement du temps.
- La macroéconomie, qui analyse à l’échelle d’un continent, du monde, d’un état, d’une région, les phénomènes émergeants d’une juxtaposion / coordination / compétition de tous les acteurs économiques, qu’ils soient producteurs ou consommateurs, quelle que soit leur branche professionnelle, qu’ils fassent partie de l’économie ou qu’ils soient étrangers. Ici, l’outil de base est les statistiques, les séries temporelles pour suivre l’évolution d’indicateurs dans le temps (production, exportation, monnaie, énergie, consommation, etc.). Le but est d’analyser puis de modéliser, enfin de dégager des constantes théoriques, des règles de bon comportement macroéconomique, puis de les vérifier sur l’économie réelle.

Par conséquent, comme il y a 3 branches de l’économie dont aucune n’est à négliger, car source de croissance potentielle, il me paraît sain que dans un gouvernement soient représentés 3 ministères de poids politique similaire, avec chacun leur équipe d’experts dans le domaine, soumis à l’arbitrage du premier ministre. Alternativement, voire plus simple et plus cohérent, ne donnant pas à l’économie une surreprésentation, un ministre de l’économie qui chapeaute 3 secrétaires d’Etat (à la macroéconomie = économie des Etats, à la mésoéconomie = économie des réseaux, à la microéconomie = économie des agents économiques).

ECONOMIE DU SAVOIR
- Le savoir est un bien public. Il est transmissible. Il est partageable sans affaiblir sa vérité propre. Le savoir produit un type de pouvoir cumulatif : si j’enseigne à ma famille, à mes élèves, à mes amis, non seulement je ne m’appauvris pas, mais encore il y a une probabilité sérieuse que je m’enrichisse, soit directement bien sûr par rémunération de ma prestation et de mon temps passé à accumuler du savoir et à l’organiser, soit indirectement via le biais des richesses produites par mes élèves (du nouveau savoir que j’ignorais, des biens des salariés ou des entreprises créées). Enfin, lorsque j’enseigne, je bénéficie moi-même du nouvel éclairage que je suis obligé d’apporter à ma pensée, afin de la faire partager par mes élèves.
- Le rêve intime de tous les professeurs, c’est d’être dépassé par au moins un ou une de ses élèves. C’est une facette du mythe de Pygmalion. Evidemment, lorsque ce rêve intime se réalise, c’est momentanément douloureux pour son orgueil, mais le relais est vite pris par la fierté d’avoir accompli un rêve caressé toute sa vie durant : Pour que la savoir se transmette, pour qu’il soit partagé par plusieurs générations, pour qu’il soit diffusé de par le monde, il faut qu’il y ait d’autres professeurs, en relais …  

POUR OBTENIR UN BON RESULTAT, EMPLOYEZ LA BONNE PROCEDURE DE DEROULEMENT
Je m’inscris en faux contre ceux qui prétendent qu’il faut obtenir des résultats à tout prix.
Pour un mathématicien de formation comme moi, la seule façon d’arriver au bon résultat est de suivre la bonne procédure de déroulement. Alors, soit on arrive au bon résultat, soit on ne débouche sur aucun résultat, mais on a la garantie de ne pas déboucher sur un mauvais résultat !
Inversement, lorsqu’on déroule la mauvaise procédure, on a la garantie d’aboutir à un résultat … faux !

CO-EVOLUTION DES MONDES EN INTERACTION …
En électricité, c’est la mise en tension du positif, du négatif et du neutre qui produit l’électricité, source de motricité. En physique, on connaît bien la macrophysique, la microphysique, mais on découvre depuis peu la mésophysique, science de la matière microscopique organisée, qui lui donne des propriétés macroscopiques bien particulières (plastiques, graphènes, nanoparticules, bioparticules). En économie, on a beaucoup étudié la macroéconomie (au niveau des Etats), la microéconomie (entreprise, consommateurs), on étude maintenant la mésoéconomie (économie du milieu : économie des réseaux et des groupes). En sociologie, on s’aperçoit que les 3 systèmes : Capitales, métropoles régionales, villages, sont totalement différents, absolument irréductibles à l’un d’entre eux, mais complémentaires de façon vitale.
Le monde n’est ni incohérent (Chaos), ni absolument cohérent (Harmonie). Il est décohérent, ce sont des mondes qui ont leur organisation propre, qui échangent des informations et des biens à l’intérieur d’eux-mêmes et à l’extérieur, et qui co-évoluent (évoluent ensembles). Ces mondes interagissent parfois en construction, parfois en coopération, parfois en concurrence, parfois en destruction. Mais ce qui importe, c’est qu’ils interagissent, pour produire quelque chose, si possible de positif. La cohérence totale, c’est la mort dans la stérilité.

PROJET COMMUNICATION ENTRE LOGIQUES DIFFERENTES
Je suis dépositaire de la logique scientifique rationnelle que j’ai appris à l’école. Cela m’a éloigné des populations qui discutent avec une autre logique que la mienne, logique tout aussi valable dans leur contexte : franc-maçonnerie, syndicalisme, politique, village, etc.
Ces diverses logiques sont radicalement irréductibles les unes aux autres, souvent en conflit, néanmoins nous avons l’impératif catégorique de communiquer pour nous comprendre !
Pour la paix sociale, via la compréhension mutuelle des individus et des groupes, il est important d’établir des communications d’une logique à une autre. Les contributions sont les bienvenues.

MES VOCATIONS PROFESSIONNELLES
J’ai 3 vocations professionnelles.
- la recherche (exploration de territoires mentaux encore inconnus)
- l’ingénierie (création de produits nouveaux, innovants, qui vont être adoptés par le public le plus large possible)
- l’enseignement (le savoir s’additionne et se multiplie par son partage le plus large possible)

Bien évidemment, en tant que chercheur, je revendique le droit à l’erreur. Ce que je dis et j’écris n’est pas toujours exact, mais il n’empêche, c’est par essais – erreurs que la recherche progresse : il faut oser tenter des expériences pour avancer ; des réussites sont ainsi acquises, des erreurs sont malheureusement commises. Ce qu’il faut, c’est analyser ses erreurs et ses succès, pour reproduire les succès et éviter de recommencer les mêmes erreurs ! « errare humanum est, perseverare diabolicum est » : faire des erreurs est humain, persévérer dans ses erreurs c’est mauvais !

MA DEMARCHE DE RESOLUTION DE PROBLEMES
Au quotidien,
- j’apprends des théories,
- je les applique sur des cas concrets,
- j’analyse si la théorie marche ou ne marche pas sur ces cas concrets,
- je résouds les cas concrets où la théorie ne marche pas,
- je modifie la théorie pour qu’elle soit en accord avec ce nouveau cas résolu,
On parle de raisonnement Top-Down, de haut (théorie) en bas (cas concret).

D’autres personnes fonctionnent à l’inverse (mon père par exemple),
- ils partent d’un cas concret qui ne fonctionne pas,
- ils acquièrent la théorie correspondante existante qui correspond au cas en difficulté,
- soit la théorie résoud le cas,
- soit la théorie ne résoud pas le cas. Il faut modifier la théorie,
- ils appliquent alors la théorie modifiée pour résoudre le cas,
On parle de raisonnement Bottom-Up, de bas (cas concret) en haut (théorie).

Aucun type de raisonnement n'est supérieur à l'autre : ils sont absolument complémentaires !

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