vendredi 15 novembre 2013

DROIT (3)

CODE DE LA ROUTE : RESPECTER L’ESPRIT DES LOIS, PLUS QUE LA REGLE MATHEMATIQUE ELLE-MEME !
Je profite de l’actualité concernant les 530 règles possibles d’infractions au volant, afin de marteler mon message sur l’esprit des lois.
Je suis certain que chaque règlement pris individuellement a une bonne logique, notre démocratie n’est pas pathologique. Même la règle mathématique concernant la prise de décision est soigneusement étudiée.
Non, ce qui choque les gens, ce sont ces effets de seuils (il faut bien une règle mathématique pour décider) : Comme tout processus humain, la conduite doit être analysé par un être humain compétent, à l’aide d’un outil. Concrètement, en l’espèce, chaque Procès Verbal d’infraction routière devrait être, ne serais-ce que brièvement contrôlé par un fonctionnaire assermenté, compétent dans le domaine de la conduite, de bonne foi républicaine, pour vérifier que la contravention financière voire la sanction (ici retrait de points sur le permis) ne confine pas à l’absurde. Rappelez-vous : le code de la route est essentiellement fait pour qu’il n’y ait de moins en moins de morts et d’accidentés graves au volant. Tout le reste est inutile, voire même contre-productif.

Post Scriptum : dans les règles du code de la route, comme dans les règles des impositions, il faut, pour être bien compris et accepté
- éviter les effets de seuil : choisir une règle proportionnelle plutôt qu’un « escalier »
- des sanctions proportionnées par rapport à l’infraction
- établir des priorités : je propose un contrôle qui cible les plus grandes infractions, car les ressources humaines de contrôleurs sont limitées, il faut faire avec, et c’est même mieux comme cela, nous n’avons pas besoin de contrôleurs voire de mouchards partout …

DEMOCRATIE ELECTORALE
Je rappelle à mes aimables concitoyens que nous sommes dans une démocratie électorale, c’est à dire qu’il faut bien réfléchir individuellement et débattre entre nous avant de mettre un bulletin dans l’urne, le résultat est irréversible constitutionnellement pour une durée limitée, actuellement souvent 5 ans.
Ensuite, après le vote, nous passons du statut d’électeurs au statut d’administrés. Les règlements décidés par les instances gouvernementales et légales s’appliquent de plein droit.
Par exemple, il ne sert à rien de critiquer la semaine de 4 jours et demi de cours décidé par le ministre de l’éducation. Qui est mieux informé que lui sur ce que la nation française doit à un enfant actuellement ? Qui d’autre a la légitimité de décider, d’arbitrer parmi les avis des experts pédagogues, les experts du rythme d’activité des enfants, les nécessités éducatives, les finances publiques ? Sûrement pas la rue, soumise à toute sorte de phénomènes de foule, de modes, de manipulations …

IMPORTANCE DES INTELLECTUELS DANS LA BONNE GOUVERNANCE POLITIQUE
Les bons gouvernants de toutes les époques historiques ont su s’entourer d’intellectuels pertinents : les religions (les mandarins confucéens dans la chine impériale, le Coran pour Saladin, le nouveau testament pour les rois francs) ; en France Léonard de Vinci pour François Premier, Colbert pour Louis XIV, Diderot pour Catherine de Russie, Voltaire pour Frédéric de Prusse, Clausewitz pour Bismarck ; plus près de nous Attali pour François Mitterrand, Alain Minc pour Jacques Chirac, Henri Guaino pour Nicolas Sarkozy, Claude Allègre et Luc Ferry pour l’éducation, Louis Gallois pour l’économie, etc. la liste n’est pas close.
A chaque fois qu’un pouvoir s’affranchit des intellectuels, c’est la catastrophe à la fois pour le pouvoir et pour le peuple : exemple typique, la Chine maoïste, qui a voulu oublier tout l’héritage confucéen, pour le remplacer par un mythe communiste hallucinatoire, et l’on connaît la profondeur des malheurs du peuple chinois au XX° siècle. Je compatis. En revanche, la Révolution française a réussi, car l’ancien savoir de gouvernement a été balayé par une meilleure théorie, la République d’Etat-Nation.
Inversement, à chaque fois qu’un intellectuel franchit le pas et monte sur le devant de la scène, il est soit impopulaire, soit il se met à parler comme une personne qui n’a pas mis les pieds à l’université.
Enfin lorsque le peuple s’affranchit de lui-même de tout savoir savant, c’est la Fête des Fous, l’anarchie qui ne profite à personne, et qui finit tragiquement par un bain de sang due à la reprise en main par un quelconque nouveau pouvoir.

En résumé, chacun son rôle. L’intellectuel fait le tri en amont pour sélectionner les bonnes idées ou inventer de nouvelles idées, le politique puise dans cette boite à outil théorique ce qui peut être appliqué à son peuple à cet instant là, et promeut ses réformes auprès de ses concitoyens.
PS 1. Je reviens donc sur mon idée de monarchie républicaine à la Française : c’est un mauvais service à rendre à la démocratie (le peuple, et les élus) que de penser à leur place. Tout le contraire, ce qu’il faut, c’est les responsabiliser en les forçant à penser, au court terme, au moyen terme, et au long terme !
PS 2. D’autre part, dans ma théorie du pouvoir, il est fondamental que celui qui conseille ne soit pas celui qui décide, inversement que celui qui décide ne soit pas celui qui invente. Question de maturité des décisions, de contrôle réciproque, de responsabilités bien distinctes.
PS 3. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris clairement, je me situe du côté des intellectuels.

PROSTITUTION : LEGALISER LES PRATIQUES LIBREMENT CONSENTIEES PAR LES PARTIES PRENANTES
J’ose m’aventurer sur un terrain sulfureux, que rarement les intellectuels abordent. Cette question se pose néanmoins aux parties prenantes, et aux autorités politiques et religieuses qui contrôlent cette dérive privée qui mêle sexualité et argent (moyen de transaction officiel d’un Etat), et ce au moins le début du néolithique.
Problèmes :
- Historiquement les femmes et les hommes n’avaient pas accès à la contraception : que faire des enfants non désirés éventuellement nés de telles unions sexuelles ?
- Les Maladies Sexuellement Transmissibles sont plus fréquentes chez les prostitué(e)s et les personnes qui commercent sexuellement avec elles (eux). Un contrôle sanitaire a été progressivement développé.
- Mélanger argent et sexualité est psychologiquement dérangeant, c’est un cocktail explosif qui ne manque pas d’affecter les co-contractants de cette transaction double (physique + argent).
- Cela dit, la réalité est qu’il y a une offre (pour gagner facilement ou rapidement sa vie ; que je sache, dans une civilisation capitaliste, la cupidité est loin d’être criminalisée …), et il y a une demande (manque physiologique de satisfaction de la pulsion sexuelle, génétique dans notre espèce).

Ce que j’en pense, au stade de civilisation où nous sommes parvenus,
- c’est que tous ceux qui forcent les autres à se prostituer devraient être poursuivis pénalement et financièrement ; leurs victimes prostitué(e)s devraient être aidées pour s’en sortir (éducation, logements sociaux, assistance juridique pour confondre leurs anciens patrons tortionnaires).
- toute transaction sexuelle librement consentie par les parties prenantes, même si elle fait l’objet d’un accord tarifé et négocié (payant), doit sortir du champ pénal, et entrer dans le champ du droit commercial (si paiement), et du droit civil (si non paiement).
La lutte contre le crime organisé sera facilitée si on applique ces règles, en clarifiant la distinction morale entre les bons et les méchants. Plus de liberté en résulterait, et en définitive, plus de justice.

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